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Boulet's queen blog

4 décembre 2007

FAIS MARCHER TON KDO

fly_2007

Ca fait un petit moment que je ne suis pas venu poster un petit message. Pourtant j'en ai des choses intéressantes à raconter ou pas. C'est juste que je n'ai plus le temps ( et un peu la flemme aussi mais bon, en même temps c'est pas comme si c'était nouveau que je suis une flemmarde ! ) Bref tout ça pour dire que c'est pas pour rien si je prends la peine de revenir ici. C'est pour faire la promo d'un super projet mené par des bénévoles hyper motivés (comme moi ! si si !) Je m'explique !

Depuis l'année dernière, le temps d'une soirée, l'équipe du Marché Gare laisse les commandes de la salle à ses (wonderful, magiques, merveilleux,...) bénévoles. Programmation, Communication, Sponsor, Partenariat,  Catering... on s'occupe de tout de A à Z ! Et comme nous autres bénévoles on a du coeur, ben on a décidé de proposer au Secours Populaire d'être partenaire de la soirée et de demander aux gens d'apporter des jouets plutôt que de l'argent pour accéder à la soirée. En effet, tous les cadeaux seront redistribués par l'intermédiaire des Père Noël Vert du Secours Populaire aux enfants les plus défavorisés. C'est donc une soirée de folie qu'on a décidé de concocter. De folie, oui !  Neuf groupes se sont en effet engagés, bénévolement eux aussi, à venir jouer dans les deux salles du Marché Gare, spécialement décorées pour l'occasion ! Neuf groupes de 20h à 5h du matin. De l'électro jusqu'au bout de la nuit ! Pour ceux qui trépignent d'impatience de connaître la programmation, la voici la voilà : Paral-lel, Natty Bass, Phonetic Order, Lyondon Connexion, Atom, M. Hiii, Handjoyz, Xarolium et les Atomic Ping Pong Project ! Si c'est pas du bon tout ça !
Alors si vous avez envie d'écouter du bon son et en plus de faire une bonne action (woow ça rime !) rendez-vous le 15 décembre 2007 au Marché Gare, 34 rue Casimir Perier, 69002 Lyon, dès 20h !
Et surtout FAIS MARCHER TON KDO, sinon les lutins du Père Noël risquent de faire la tête !
Plus d'infos sur le myspace de Fais Marcher Ton Kdo !

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5 novembre 2007

! ! !

30chkchkchk

Hier soir j'ai eu la chance d'aller voir !!! en concert (je n'ai pas oublié le nom du groupe, c'est bien !!!, à prononcer chk chk chk), la chance oui parce qu'ils ne font que trois dates en France.
Sur album ça groove déjà pas mal mais alors en live on peut dire qu'ils déchirent. Ils sont huit sur scène, deux batterie, deux guitares, un clavier, une basse, un chanteur et une chanteuse. Ca donne un son extrêmement riche et simplement énorme qui donne envie de sautiller et de danser. Malheureusement, moi cette estropiée (ma chute de la veille dûe au matela m'a vraiment fait mal à la jambe), j'ai passé mon concert assise pour éviter d'encore plus boîter, mais bon sang qu'est ce que j'avais envie d'aller me trémousser avec les autres dans la fosse. En même temps ça ne m'a pas empêcher de me trémousser assise et d'inventer des chorégraphies avec la pote toutes plus ridicules les unes que les autres! D'autant plus qu'on ne se sentait pas vraiment seul car le chanteur à une façon de danser... indescriptible ! Enfin la seule différence, c'est que si toi t'essaie de danser de la même façon tu passes pour un bouffon ! Mais lui, il a la classe ! La chanteuse, elle, elle préfère sauter sur les gens qui montent sur la scène pendant le concert... Pour le coup la pauvre personne (oui nous n'avons pas réussi à nous mettre d'accord sur le fait que c'était une fille ou un garçon avec la pote) elle s'est faite éjectée de la scène assez violement. Enfin moi j'ai trouvé ça très rock'n'roll ! Surtout que ce n'est pas vraiment un groupe de rock, il parait qu'ils sont les rois de la dance-punk-disco-funk ! (Là j'avoue, ça me dépasse un peu ! ) M'enfin a-t-on vraiment besoin d'être reconnu groupe de rock pour être rock'n'roll !

5 novembre 2007

Me against the world!

Lorsque la lose vient seconder mon bouletisme naturel, ça donne un début de soirée en trois parties assez mémorable. Pourtant elle avait l'air plutôt bien partie cette soirée. Deux invit' pour le concert de Luke au transbordeur pour une pote et moi, contre un petit peu de flyage pour Dandelyon. Bon, pas que je sois ultra fan du groupe, mais j'avoue qu'ils balancent pas mal en concert (et puis je suis jamais contre un concert gratos moi !)
Nous voilà donc parties, toutes les deux, tel deux boulets joyeux (si si), pour nous trouver une place de parking. Manque de bol, le parking de la salle est plein, il va donc falloir aller se garer ailleurs (rien de bien palpitant jusqu'ici...) C'est alors qu'en tournant sur une avenue où les gens arrivent à une vitesse phénoménale un type me double par la droite, pile devant moi au feu et sort de sa voiture. Heureusement pour moi, la fermeture automatique des portières l'empêche d'ouvrir ma porte et il commence à m'engueuler me traitant d'irresponsable, que lui il a des gamins dans sa voiture et que c'est à cause de gens comme moi qu'il y a des morts sur la route... c'est sur qu'en arrivant à 80km/h minimum à un endroit limité à 50, il n'est pas du tout dangereux lui ! Malgré ma grosse envie de le traité de connard et de lui faire comprendre ma façon de voir les choses, ma pote intervient, lui dit qu'on est désolée et blablabla. Après tout on n'a pas que ça à faire, on a une place à trouver et un concert à aller voir. N'empêche qu'il nous a bien refroidi et bien fait flipper à s'exciter sur la poignée de ma porte et sur ma fenêtre pour que je lui ouvre.
On arrive tout de même à se motiver et on trouve une place pas très loin de l'entrée de la salle, sur un terrain en face de l'entrée. Pour rejoindre la file des gens qui attendent, on doit soit enjamber une petite barrière en fer, soit faire le tour en passant par dessus un matela arrivé ici je ne sais comment. Moi en grande flémmarde que je suis, je décide de ne pas m'embéter à enjamber et je fais le tour. J'arrive vers le matela, là mon instinct d'être humain me chuchote de ne pas y aller, que ce matela à cet endroit c'est quand même super suspect ... mais mon bouletisme naturel prenant immédiatement le dessus, je m'élance et là c'est le drame! Le matela cachait un trou et évidement je me suis étalée comme une grosse merde, on peut le dire, devant une bonne centaine de gens qui attendait pour entrer dans la salle. C'était le genre de chute, que lorsqu'on tombe on se voit tomber et on voit déjà le ridicul dans lequel on est et on ne peut rien faire d'autre que d'accepter la chute et de visualiser les gens qui nous voient nous étaler. Bien sûr je me relève promptement et puis surtout l'air de rien je me dirige avec ma pote qui est évidement écroulée de rire, vers la fin de la queue. J'en suis pour un énorme bleu!
A ce moment là, je me dis que quand même j'ai eu assez de soucis pour la soirée et que peut-être maintenant ça devrait aller. Mais non! Comme on dit, jamais deux sans trois! Arrivé au guichet des invit' "Bonsoir j'ai deux invitations pour dandelyon"
"Mmm t'es sûr qu'ils ont téléphoné parce que j'ai rien sur le papier là"
"Heu ben oui oui!"
"Ben j'ai rien hein..."
"Ha."

Là surtout tu paniques pas, ça va bien se passer. Je me suis fait agresser par un type en voiture, me suis lamentablement étalée (et accessoirement tuée la jambe... si si) et je vais en plus me faire refouler à l'entrée de la salle. Heureusement bonne petite étoile était là et le gentil monsieur que j'avais croisé sur plusieurs concerts organisé au Marché Gare me dit "Bon c'est pas grave de toute façon je te connais puis on n'a pas beaucoup d'invit'!"
Haaaaaaaa! Ouf!
Pendant un moment on a bien cru que ce serait soirée total lose, en finale c'était juste lose partielle si je puis dire!
Un mot sur le concert quand même. Le groupe a assuré une bonne prestation même si le public n'était pas très chaud sur les chansons du nouvel album. C'était pas transcendant, mais c'était un concert sympa.

luke

26 octobre 2007

J'aime pas les gosses!

Le vendredi, à part être le jour du poisson, c'est le jour où en fin d'aprèm on peut retrouver, en plus des vieux,  les gosses avec leur mère (voir aussi leur père) dans les supermarchés. Evidemment, quelle meilleure idée de ma part que d'y aller aussi...moi qui aime tellement ces putains de gosses qui braillent et qui font un caprice à leurs parents pour avoir le dernier jouet à la mode ces adorables bambins. Non content de te casser les pieds dans les rayons "Chéri laisse passer la dame...", "Chéri laisse le panier de la dame...", "Maman a dit non chéri, pose ce jouet..."(et Chéri se met à taper du pied et à pleurnicher) et bien il faut aussi que tu les supportes quand tu fais la queue à la caisse. Sous le regard bienveillant de leur mère, Chéri tente de communiquer avec toi à coup de gazouillages incompréhensibles, ou alors il te balance sa peluche dessus. Et si tu ne prends pas soin de répondre au môme ou de ramasser la fameuse peluche, tu t'attire les regards noirs de toutes les mères environnantes!
Alors quand enfin c'est à ton tour, tu payes en vitesse et tu cours presque jusqu'à ta voiture et là tu respires un grand coup. Haaa Silence. (ouai enfin pas trop, tu mets vite de la musique quand même)

Moralité, dorénavant, cours ou pas cours le vendredi, je ne vais plus au supermarché à partir du jeudi soir !



 
26 octobre 2007

It feels like a rock'n'roll band over here tonight

Un jour, je chanterai dans un groupe de rock.
Je déambulerai sur scène accrochée à mon micro que je balancerai dans tous les coins. Des fois, je crierai toute ma rage dans ce micro et je me jeterai dans cette foule qui m'adulera.
Un jour, je jouerai de la guitare.
Je balancerai des riffs acérés et puissants et parfois je pèterai des amplis à coups de guitare. Je me la pèterai, poitrine bien en avant, devant tous ces ignares ne sachant pas aligner deux accords.
Un jour, je ferai sonner les cordes d'une basse.
J'aurai les hanches qui danseront avec mon instrument et je ferai vibrer tous les petits corps des garçons et des filles à mes pieds. Et ils baveront tous devant moi. (ouai parce qu'on bave forcément devant les bassistes ! )
Un jour, je serai batteur.
Tel un chien enragé je me défoulerai sur les toms, les cymbales et autre caisse claire. J'aurai des muscles d'acier à force de garder le rythme sur les chansons. Et puis je jouerai aussi bien que Joey Castillo.
Ouai. Un jour je serai une rock star.
Ou pas.
En attendant je me contente de rêver que je sais jouer plein d'instruments, que je sais chanter et aussi que j'ai du talent. Et puis aussi, je regarde en boucle cette vidéo en me disant que bordel c'était vraiment bien et qu'est-ce que j'aimerais y retourner !

 

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20 octobre 2007

My heart in the speakers is loving the volume

rid2

Je suis en pleine crise. Cela m'arrive de temps en temps. Pas d'inquiétude, ce n'est ni une crise d'asme, ni une crise paranoïaque et encore moins une crise cardiaque ! C'est seulement le nouveau single des Robots in Disguise sorti lundi. Voilà comment ça se passe. Je commence par écouter la chanson en boucle, puis c'est au tour du clip que je n'arrête plus de regarder, puis vient la phase des photos. C'est à ce moment là que ça devient dangereux, parce que désespérée de ne pouvoir les voir rapidement en concert, je commence une recherche intensive de photos et d'interview les concernant. Je suis capable de passer ma journée à faire ça! Mais ce n'est pas de ma faute, ces deux filles, c'est un peu mon idéal féminin. C'est le genre de fille que j'adorerai être. Non seulement elles sont belles, ont un style vestimentaire qui tue, ont des boyfriends plus que hot (Chris Corner & Noel Fielding) mais par dessus le marché (et c'est bien le plus important ! ) elles sont talentueuses ! Sue Denim (la blonde) et Dee Plume (la brune) se sont rencontrées à la fac il y a quelques années et sont devenues les robots in disguise (en référence à la série transformer). Entre électro, rock, funk et une attitude punk à la D.I.Y.(Do It Yourself), elles contrôlent aussi bien les riffs de leurs guitares que les envolés électro !
Pourquoi je les aime ? Parce que ce n'est pas facile de s'imposer dans ce milieu largement dominé par les hommes, parce que leurs clips me font mourir de rire, parce que leur musique donne la pêche et envie de sauter de partout, parce qu'aussi tout simplement ce sont deux filles et que mon petit côté féministe il aime bien des chansons comme Girl ! Parce que j'adore cette univers plein de couleurs et de maquillages excessifs, de froufrous et paillettes. Bienvenue dans le monde de l'electroclash au féminin!
Aller pour le délire et aussi parce que j'adore ce clip, voici la vidéo de Girl. Avec bien sûr Sue et Dee mais aussi leur boyfriend respectif qui se sont enlaidis pour l'occasion!

19 octobre 2007

I'm back !

Mine de crayon de rien, ça m'avait manqué de ne plus me rendre au Marché Gare ces derniers mois. Et même si monsieur I. m'agace encore et toujours extrèmement ben j'avoue qu'être là-bas c'est quand même vach'tement bien! Parce que vivre les concerts en tant que public c'est génial mais vivre les concerts côté orga' c'est encore mieux (bon d'accord ça dépend des concerts...il y en a pour lesquels je ne voudrais en aucun cas faire parti du staff trop dégoutée que je serais si je devais quitter la salle pour aller m'occuper du bar, de la billeterie ou de je ne sais quelle autre "futilité").
Tout ça pour dire que j'étais contente d'être là et que j'ai retrouvé avec plaisir le bon vieux bar tenant toujours debout malgré ses planches non vissées. Et derrière le bar, une toute nouvelle tireuse (à bières....je précise hein, au cas où, pour les esprits pieuvriquement tordus par exemple...) mais qui, comme toute bonne tireuse qu'on récupère au Marché Gare, marche une fois sur deux ! J'ai aussi retrouvé mon ami le balai avec sa chère compagne la balayette, et j'ai même pas rechigné à m'occuper d'eux pour une fois! Waaah je suis trop géniale comme bénévole je trouve! (ouai je m'envoie des fleurs, je vous rassure, mes chevilles vont très bien ! )
Petit clin d'oeil au groupe sur scène quand même, les poétiquement punk (c'est monsieur I. qui l'a dit) Suprême Dindes qui ont assurées un super show. Deux nanas et deux mecs complètements barrés, on peut le dire !

17 octobre 2007

Man is the baby

Au cours du repas familial du soir, on rit, on s'engueule, on raconte des histoires, on fait la tête, on se moque, on hausse le ton, on s'envoie des piques. C'est qu'elles en voient passer des émotions nos assiettes!
Ce soir, le chef de famille était plutôt de bonne humeur alors même s'il ne peut s'empêcher de me taquiner et moi de grogner (oui, un bon repas en famille n'est pas un bon repas si on ne se cherche pas un peu) la conversation était plutôt orientée sur des sujets légers et des souvenirs de gamin. Papa il aime bien raconter certain de ses souvenirs et même si pour la plupart on les a déjà entendu plus d'une fois ben on écoute quand même (parce que tout de même quand papa est de bonne humeur c'est plutôt sympa). Mais ce soir on a eu droit à un tout nouveau souvenir. Je m'en suis même arrêtée de manger, suprise que j'étais, pour l'écouter sagement.
"Je me souviens de ce noël, où au pied du sapin j'avais trouvé un harmonica. Tu sais j'avais même pas dix ans et je ne savais pas ce que c'était. Je m'étais même demandé quel genre de petites voitures je pouvais ranger des ces petites cases qui me faisaient penser à une sorte de garage. Mais mon grand-père m'a dit de souffler dedans, alors j'ai soufflé...tu vois comme je souffle maintenant, ça produit juste un son moche. Alors là, mon grand-père m'a attiré à lui et à commencer à me jouer une valse. J'étais estomaqué! Je ne l'avais jamais entendu jouer comme ça. Et puis ma grand-mère s'est mise à l'engueuler, lui dire qu'il devait arrêter qu'il allait y mettre plein de microbes, que c'était à moi... Alors j'ai rangé l'harmonica dans sa boite, et je n'y ai jamais retouché... J'avais un vrai musicien qui jouait de plein d'instruments et il a jamais pu m'apprendre."
C'est à ce moment là que je l'ai vu attraper sa serviette pour essuyer ses larmes qui commençaient à couler. C'est ainsi que pour la première fois j'ai vu mon père pleurer. Ca fait franchement bizarre de voir pleurer son père. Même si il a fait disparaître bien vite les larmes dans un petit rire en ajoutant "ça m'émeut d'y repenser".
Au cours du repas familial du soir on rit, on s'engueule, on raconte des histoires, on fait la tête, on se moque, on hausse le ton, on s'envoie des piques et des fois même on pleure.

5 octobre 2007

I feel like a pop corn

C'est avec 39 de fièvre que les deux membres du groupe Cocoon sont montés sur scène hier soir. Malgré le conseil des médecins de ne pas y aller, ils étaient là pour ravir nos oreilles attentives. Malheureusement après quatre chansons ils ont dû se résoudre à quitter la scène, nous laissant dans la bouche un goût de chocolat chaud et une sensation de confort douillet. Oui parce que c'est ça Cocoon. Un univers doux aux relants de feu de bois devant lequel on se prélasserait en écoutant leur album, bien emmitouflé dans un plaid sur le divan du salon. Cocoon, c'est deux voix se marriant à merveille. Celle de Morgan au clavier et celle de Mark à la guitare. Des mélodies feutrées qu'on ne se lasse pas d'écouter. Entre pop et folk, leur musique nous fait voyager dans des contrées lointaines, emplies de gentils pandas et de montagnes enneigées. Après un premier EP, From Panda Montains, sorti le 16 Avril 2007, Cocoon revient avec un premier album My Friends All Died In a Plan Crash prévu pour le 22 octobre prochain. Alors en attendant de les voir ou revoir en concert, un seuil conseil : acheter ce nouvel album qui titillera certainement autant nos sens que leur premier EP... Je ne me fais pas de souci pour cela.

cocoon

3 octobre 2007

Sweet dream

En cette fin d'après-midi je m'en suis allée faire un tour du côté de chez Swann avec les copines. Le soleil tombant de ce début du mois d'octobre nous chauffe légèrement le visage. Juste comme il faut pour se sentir bien. Les gens autour de nous semblent heureux, on se marre, on se retrouve. On se promène le long des quais. C'est plutôt joli depuis qu'ils ont aménagé. Les péniches et leurs terrasses où boire un verre se succèdent sur notre droite, toutes plus attrayantes les unes que les autres. Finalement on décide de s'asseoir à l'une d'elle. On commande un verre, on discute. C'est juste reposant d'être là entre copines.
Et puis le temps s'assombrit d'un coup. On ne les a pas vu venir ces gros nuages gris. On quitte la terrasse décidée à rentrer plus vite que prévu chez nous. Les quais ne nous paraissent plus aussi accueillant que précédemment. Ils ont un côté glauques avec ces herbes qui poussent en fouillis sur le bord. Apparemment, ils n'ont pas dû être aménagé jusque là. Une branche de bois flotte sur le bord du fleuve et les péniches ont disparu. Je me retourne pour le signaler à mes copines. Mais elles sont déjà loin devant moi. Toujours à rigoler. Elles tentent d'emprunter un vieux pont en bois à moitié moisi. Je ne me rappelais pas non plus de ce pont en bois. Et ici le Rhône semble si étroit. Et lorsque je veux ouvrir la bouche pour le remarquer, une copine manque tomber à l'eau. Alors je m'élance, je lui tend la main, je la retiens. Tout le monde est sauf, on a rejoint l'autre rive. On se marre se trouvant assez ridicule pour le coup!
Puis on regarde autour de nous, on réalise alors que nous ne sommes pas du tout sur le chemin de la maison. Nous sommes devant un entrepôt tout aussi grisâtre que les nuages du ciel. Et sortant du bâtiment, plusieurs personnes aux vêtements les plus austères qu'ils soient. Leur visage semble figé en une grimace des plus effrayante. On recule paniqué. Mais le pont qui nous a mené ici n'est plus là. Envolé. Comme les péniches précédemment. Alors je cours. Tout droit. Je sens que les copines font pareils dans mon dos. Sur le côté du bâtiment, un pilier, cachant un recoin dans lequel je vais me cacher. Les copines ne sont plus là. Je m'assoie sur une chaise placée devant un ordinateur. Je ne prends même pas le temps de me demander pourquoi c'est ici. Je suis trop apeurée. Sous mes yeux, des plans. Pleins se schéma du corps humain. Un corps sans tête. Puis un corps avec une tête en plastique avec cette même grimace figée qu’arboraient les hommes du bâtiment. Je recule. Je comprends. Il faut que je retrouve les copines. Alors je sors de mon trou. Elles sont là, dos à moi. Je crie leur nom. Je leur hurle qu'on doit fuir. Mais quand j'arrive à leur hauteur, c'est cette même grimace figée qui m'accueille. Non. Ils n'ont pas pu faire ça. Ils n'ont pas pu remplacer leur jolie petite frimousse par ces masques en plastique. Mes yeux se remplissent de larmes mais cela ne m'empêche pas de distinguer les points grossiers qui relient ce bout de plastique au corps de mes copines.
Je ne peux plus rien faire pour elle. Je dois trouver un moyen de me sauver. Trop tard. Les hommes austères de tout à l'heure sont devant moi. L'un d'eux à un long couteau de boucher dans ses mains. Je le vois briller au dessus de moi. Je cherche à m'échapper mais je ne peux pas. Derrière moi les murs de l'entrepôt me bloquent. Je ferme les yeux. Je me sens chuter. Je tombe. Comme dans un puit sans fond, je ne m'arrête plus.
Lorsqu’enfin je rouvre les yeux, je suis dans mon lit, chez moi, la tête reposant sur mon livre traitant de l'industrialisation de l'audiovisuel. L'album de Shakaponk tourne toujours sur mon PC.
Ce n'était qu'un rêve, un horrible cauchemar.

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